Les grandes gueules est une émission diffusée en direct simultanément sur RMC et Numéro 23, chaîne qui classe elle même son programme dans le registre “débat, société, diversité”. Elle est présentée par Alain Marschall qui tient le rôle de médiateur et Olivier Truchot, qui a la double casquette de présentateur et intervenant. Au sein de ce débat, de renommée “populiste”, se retrouve des chroniqueurs variant à chaque quotidienne, ils seront ce-jour ci au nombre de trois.
Le débat du 16 mai 2018 concerne la Une de l’émission et a pour sujet “Une responsable de l’UNEF voilée, choquant ?”. Il rebondit sur la polémique lancée par Laurent Bouvet, un dirigeant du printemps républicain (mouvement promouvant la laïcité dans le paysage politique français), sur Facebook.
En cause l’apparition de la présidente de l’UNEF Paris IV concernant les mobilisations dans les universités vêtue d’un hijab lors de son élocution. Le débat naît de la contradiction, d’après l’auteur du post, entre un syndicat se revendiquant laïc et sa présidente élue et voilée, signe ostentatoire d’appartenance religieuse.
A l’affiche du programme, une pluralité des profils de chroniqueurs tant sur des critères de sexe, d’âge, de race que de classe sociale. Volonté de représentation conforme de la population ou bien une stratégie marketing de la production ? Nous penchons pour la deuxième proposition.
Une aparté, d’ordre sémantique, semble nécessaire sur le titre de la Une, pour rappel “Une responsable de l’UNEF voilée, choquant ?”. En effet le choix du mot choquant n’est pas anodin, rappelons la définition du Larousse : “qui choque, qui offense“. Une intention claire et délibérée d’orienter le débat de la part de la production.
Y’a t-il seulement une orientation du débat ou des rapports de force sont-ils aussi en jeu ? Quelle parole a le plus de pouvoir ? Quel média a le plus de poids ?
A l’initiative de la polémique, un post Facebook d’un délégué du printemps républicain. On ne peut que constater l’importance des plateformes numériques dans la naissance d’une discussion publique et dans son rôle de relais des médias traditionnels, si ce n’est son substitut. Les médias forment ici un espace multidirectionnel, au sens habermassien, c’est à dire un espace de diffusion mais aussi un espace d’interaction et d’échange. Un débat audiovisuel qui est participatif avec un appel à la discussion au 36 12 pour une séquence finale d’échanges entre auditeurs et chroniqueurs. Une séquence que nous qualifierons d’artificielle au vue du peu d’intérêt et de temps de parole donné à ces auditeurs intervenants placés en “position symbolique d’écoute, mais qui ne relèvent en aucun cas d’une participation authentique” 1; en analogie à la critique de Loïc Blondiaux sur la démocratie participative.
Des prises de paroles sont donc amoindries, d’autres sont délégitimées. C’est le cas de la parole de Maryam Pougetoux, la déléguée de l’UNEF, non présente sur le plateau, non intervenante et donc en incapacité de se défendre ou d’expliquer sa position. A cela s’ajoute les réflexions uniquement liées à son apparence et au port du voile. Aucune attention n’est prêtée à ses propos à l’instar de Laurent Bouvet qui déclarera “ça se trouve elle dit des choses très bien…“ 2 , également rappelé par Johnny Blanc qui souligne le fait qu’on ne débat pas de ses propos mais de sa légitimité en tant que présidente voilée. Enfin, Marie-Anne Soubré dénonce cette délégitimation en soulignant l’emploi exclusif, fait par les chroniqueurs, du prénom de la déléguée syndicale; une pratique courante de dévalorisation de la femme (“Quand il s’agit d’une femme, en général, “pouf” elle a plus de nom“3 ).
Par ailleurs, notons que la prise de parole de l’unique femme sur le plateau, Marie-Anne Soubré, est relativement longue : 5 min14 4 au total. Un temps de parole à relativiser face au nombre d’interruptions exceptionnel lors de ses interventions (plus d’une douzaines de fois). Sans mentionner la réelle difficulté voire impossibilité de se saisir de la parole contraignant le médiateur à intervenir pour lui donner. Cela démontre un rapport de forces inégal en premier lieu, et le peu de crédit qui est accordé à sa parole malgré un statut de cadre supérieur, classe socio-professionnelle souvent valorisée dans les médias.
Ce n’est pas la seule délégitimation que l’on peut observer dans ce débat. Une autre est flagrante, celle du chroniqueur Jimmy Mohamed, médecin urgentiste. Seul à prendre la défense de Maryam Pougetoux, il souligne le manque de diversité des interlocuteurs face aux débats du port du voile “Quand on parle des femmes voilées, ça serait bien d’arrêter d’interroger les mêmes“5 . Il fait notamment référence à Laurent Bouvet, intervenant et qualifié “d’expert“ de la laïcité, un statut légitimé particulièrement par sa participation au mouvement printemps républicain.
Jimmy Mohamed souligne aussi la non-concertation des protagonistes “Si on a un débat à avoir sur le voile, qu’on leur pose la question” [leur renvoyant aux femmes voilées] . 6Cependant sa prise de position et ses arguments sont balayés par une réflexion de Johnny Blanc, qui vient décrédibiliser son discours en pointant son manque de libre arbitre car “rattachant son jugement à ses croyances“. 7
Pour conclure le débat, Alain Marschall cite “l’avis des français” quant à la problématique de départ. D’après lui les français sont : “Choqués à 82% sur rmc.fr et à 70% sur Twitter “. On retrouve l’emploi du mot choqué sans aucune autre alternative de vote possible.
De plus, on remarque l’utilisation de la plateforme Twitter, pour prolonger le débat. Un média qui, lui, donne une voix aux contre publics subalternes ( “qui se placent dans une relation contestataire par rapport aux publics dominants“), d’après le terme de Nancy Fraser où des voix s’élèvent en soutien à la position de la présidente de l’UNEF et du syndicat.
On peut faire un parallèle avec un de texte de l’auteure et philosophe. 8 A l’instar des féministes, minoritaires et formant un contre-public subalterne, qui ont cherché à faire de la violence domestique une préoccupation commune et non un problème d’ordre privé. Les contre publics subalternes jouent ici le rôle inverse. Ils défendent l’idée que la religion n’a pas lieu d’être une préoccupation commune et ne doit pas constituer un débat public.
Enfin, on remarque une légitimation de la parole “des français“, à modérer fortement car non représentatif de la population française et d’une crédibilité scientifique très faible.
Les modalités concernant la production et le déroulement de l’émission sont intéressantes à analyser. Tout d’abord la construction du débat mais surtout son organisation apparaissent pour le moins trouble. Dans un premier temps la parole est donnée à tour de rôle à chaque intervenant mais, à mesure des interventions, la discussion devient anarchique : chacun s’interrompt, se contredit pour imposer son point de vue. Un capharnaüm régulièrement stoppé par l’entremise d’une sirène qui retentit lorsque le débat devient “insuivable”.
Face à ce désordre la prise de pouvoir s’exprime par des techniques verbales et gestuelles telles que le haussement du ton, le mouvements du corps : l’élévation de la main ou un changement de posture plus incisif (poids du corps en avant).
Enfin, on observe une mise en abyme de la métaphore de la table d’Hannah Arendt, la table centrale est “un lien entre les individus“. L’objet est la représentation même de l’espace public : elle lie les individus et les sépare.
Notes de bas de pages :
1. “La démocratie participative, sous conditions et malgré tout”
2. Heure : 10:34:16
3. Heure : 10:16:56
4. Voir tableau des temps de parole en annexe
5. Heure : 10:19:37
6. Heure : 10:20:23
7. Heure : 10:37:56
8. “Repenser la sphère publique : une contribution à la critique de la démocratie telle qu’elle existe réellement”
Bibliographie :
- FRASER, Nancy, Repenser la sphère publique : une contribution à la critique de la démocratie telle qu’elle existe réellement, Hermès, 2001
- BLONDIAUX, Loïc, La Démocratie participative, sous conditions et malgré tout, MOUVEMENTS n°50, 2007
- ARENDT, Hannah, Condition de l’Homme moderne, Calmann-Lévy, 1961
Annexe :
Tableau comptabilisant le temps de parole de chaque intervenant dans la séquence suivante: de 10h08 à 10h41, le 16 mai 2018.
Intervenants | Temps de parole |
Laurent Bouvet (printemps républicain) | 7 min 2s |
Jimmy Mohamed (chroniqueur/médecin) | 6 min 16s |
Marie-Anne Soubré (chroniqueuse/avocate) | 5 min 14s |
Olivier Truchot (chroniqueur / présentateur) | 2 min 55s |
Johnny Blanc (Chroniqueur/ fromager) | 2 min 24s |
L’article “La décrédibilisation d’une parole dans le débat public, choquant ?” expose le cas d’un débat dans l’émission Les Grandes Gueules du 16 mai 2018. Ce dernier, dénonce une délégitimation d’une parole dans un débat en s’appuyant sur le cas d’une responsable de l’UNEF de l’université Paris IV portant le voile lors d’une prise de parole à la télévision. L’émission montre un débat entre trois invités, accompagnés par les présentateurs Alain Marschall et Olivier Trucho. Par ailleurs Alain Marschall fait office de médiateur dans ce débat.
L’article met en lumière la façon dont les chroniqueurs, majoritairement masculins se concentrent sur le voile de la personne représentant l’UNEF et pas sur sa parole. Il est bien souligné par les auteures que la question du port du voile dans l’espace public fait débat de nos jours. En effet, l’UNEF, l’union nationale des étudiants de France, est une organisation étudiante représentative qui se place comme étant une association laïque et à la gauche de l’échiquier politique. C’est ce qui est principalement dénoncé dans le débat de l’émission : le choix de cette présidente voilée à la tête de cette association.
Le débat lui même questionne ici la légitimité d’une personne à porter un signe distinctif religieux dans l’espace public. La religion à une place particulière dans l’espace public et donc dans le débat public. Si la religion peut être considéré comme quelque chose de privée, Richard Sennett soutient que des questions « privées » peuvent devenir des enjeux et donc des débats politiques, la religion n’y échapperait donc pas. (Sennett, 1974)
Cette émission qui se décrit comme étant de “débat, société, diversité” ne représente finalement pas du tout la société. Les auteures le relèvent très justement, il n’y a que cinq personnes autour de la table, qu’une seule femme présente et elle n’est pas voilée, nous sommes donc bien face à un entre soi. Ici, comme le mentionnent les auteures, il semble qu’un certain rapport de force s’exerce sur le plateau, la seule femme se fait couper à plusieurs reprises, peine à se faire entendre. Nous pourrions rajouter que nous ne sommes même pas face à un cas de parité, soit un nombre égal d’hommes et de femmes. “La parité de participation est essentielle dans une sphère publique démocratique”. (Fraser, 2001)
Finalement, le débat manque de texture par le manque de représentativité sur le plateau, en effet ici tout le monde est d’accord sur le fond « elle ne devrait pas porter le voile en tant que représentante d’une organisation laïque » mais chacun apporte des arguments différents. Par ailleurs le débat dérive rapidement vers une autre question, celle du port du voile dans l’espace public. Donc la question de cette représentante voilée sert de tremplin pour en questionner une autre, celle du voile dans l’espace public.
Les auteures mentionnent que le déroulement du débat est chaotique, force est de constater que le présentateur ne fait que moyennement office d’acteur intermédiaire neutre (Blondiaux, 2007), qu’il donne son avis et donc oriente le débat à plusieurs reprises. Un débat peut-il être envisageable dans ces conditions ? Difficile à dire.
Si, seul l’invité Jimmy Mohamed soutien la présidente de l’UNEF, les auteures soulignent que sur Twitter des voix la soutiennent. Force est de penser que bien que les plateformes numériques soient un espace public où le « débat public est dégradé », (Vincent, 2007), ces forums participent à une juste mesure à faire « rencontrer des individus aux opinions et appartenances variées » et semble faute de mieux aujourd’hui être un espace d’expression et de discussion, presque, accessible à tous. Bien que ces forums soit souvent plus proche du défouloir que de l’agora, il semble parfois nécessaire de s’éloigner du « consensus » établit par les dispositifs participatifs mis en place par les politiques (Blondiaux, 2007) et passer par une discours « houleux » pour créer le conflit, et le potentiel changement. Comme le mentionne Goeff Eley cité par Nancy Fraser “La sphère publique est toujours née de conflits”. (Fraser, 2001)
L’article souligne très justement que ce que l’émission appelle “la parole des français” est à modérer. Nous pourrions ajouter que l’utilisation des sondages, ici ceux de RMC et Twitter au nom de « l’avis des français » semble relativement bancal, en effet ces chiffres annoncés comme légitimement scientifique sont en réalité altéré par un manque de représentativité (les auditeurs de RMC ne représentent pas la population française) et sont donc d’une pauvre valeur. Loïc Blondiaux le développe dans son ouvrage lorsqu’il aborde une crise de la délibération publique « Dans quelle mesure les sondages peuvent-ils être considérés comme l’expression d’une opinion publique ? ». Notons que les sondages sont de plus en plus discutés, et que de nombreuses chaînes de télévisions ont déclaré stopper leurs usages, de plus ils ont une considérable influence sur l’opinion publique.
Ajoutons que l’opinion qui se joue autour de ce débat semble en effet être orienté par une “majorité pensante”, excluant toute forme de délibération réellement collective. En référence à ce débat sous forme “participative”, Loïc Blondiaux avance l’idée qu’un fonctionnement délibératif basé sur la démocratie participative est “moteur de croissance de débat” et qu’il est “l’instrument du justice sociale”. Cependant, il en convient de dire que l’essence même de ce débat, infligeant au passage une stigmatisation tout à fait volontaire sur cette femme portant le hijab, provoque cette injustice sociale. Le coeur du débat semble s’approprier plutôt les codes d’une “démocratisation de la méchanceté” et sur la promotion de l’inégalité.
En réponse au commentaire de nos camarades, nous souhaitons revenir sur certaines remarques et émettre quelques précisions à notre analyse de base. Ainsi, après avoir étudié la critique constructive de leur commentaire, nous voudrions également éclaircir certains points et développer quelques concepts trop peu étoffés lors de la rédaction de notre article originel.
À juste titre souligné par les auteures du commentaire, “La parité de participation est essentielle dans une sphère publique démocratique”. (Fraser, 2001)“,il nous semble pertinent de revenir sur cette notion de parité et d’approfondir les conditions nécessaires à son respect et au bon déroulement du débat démocratique.
Nous avions démontré dans un premier temps la pluralité effective de représentation des classes sociales sur le plateau, les auteures ont insisté sur l’inégalité liée au critère de sexe. Il nous semble important de rappeler la démonstration de Nancy Fraser “une conception adaptée de la sphère publique exigeait d’éliminer l’inégalité sociale, et non pas de la suspendre“, au sens habermassien. De plus, une autre condition nous semble essentielle dans l’instauration d’une démocratie participative juste. C’est, qu’au sein d’une “discussion […] devraient pouvoir participer tous ceux que la décision concerne“. Ici, nous revenons sur le fait que la protagoniste principale, à savoir Maryam Pougetoux n’était ni présente sur le plateau ni contacté afin d’intervenir et qu’aucun représentant syndical ou religieux n’a pris la parole. “Un jugement public informé peut se construire, où des opinions contradictoires peuvent se faire entendre, où des arguments peuvent s’échanger“. Ici, Loïc Blondiaux souligne à travers cette remarque, la nécessité de connaissance du sujet dans la participation à un débat, une certaine légitimité de parole requise.
Enfin, une démocratie participative n’est pas seulement à l’oeuvre, une forme de démocratie d’interaction émerge. “Les citoyens ne se contentent plus de leur bulletin de vote. Ils s’inscrivent dans un processus d’expression et de réaction. Sur le mode “contre-démocratique“ de la surveillance, du veto et du jugement, qui constitue à leur façon des modes de participation“, (Rosanvallon 2008). Les chroniqueurs et les participants au sondage, expriment un jugement et posent leur “veto“ face à l’action d’un groupe politisé, à savoir le syndicat de l’UNEF. Ils expriment clairement une opposition à la direction d’un syndicat laïc par une femme voilée et laisse entendre une injonction à ce que cela ne se reproduise pas.
Les auteures du commentaires valorisent l’expression sur les plateformes numériques et attirent l’attention sur leur nécessité “à faire « rencontrer des individus aux opinions et appartenances variées » et semble faute de mieux aujourd’hui être un espace d’expression et de discussion, presque, accessible à tous.“. Un argument à relativiser selon les propos de Flichy qui reprend l’étude de Steven Schneider qui “constate qu’il y a bien là un espace de débat contrôlé par les participants, mais que celui-ci est fortement inégalitaire“. Encore une fois, il existe un rapport de force entre les paroles reflétées par des marqueurs sociaux tels que l’orthographe ou la grammaire qui délégitiment l’intervention par exemple. De plus, comme l’ont soulignées les commentatrices, le débat télévisé est chaotique, un trait que l’on retrouve dans les interactions Twitter et évoqué par Maud Vincent “La dimension pulsionnelle, la violence et l’impolitesse des échanges s’imposent comme une norme comportementale et langagière au sein de l’espace public du forum“. Des caractéristiques qui s’avèrent tout aussi vraies sur le plateau, en témoignent les haussement de ton, les paroles coupées etc….
Enfin, nous voudrions approfondir la réflexion concernant les sondages à l’aide des recherches de Loïc Blondiaux. L’auteur remet totalement en cause la légitimité de cette technique sur différents points. Le premier, il n’existe aucun consensus académique qui affirme la capacité d’un sondage à définir l’opinion publique. De plus, une critique régulièrement adressée est celle de son inaptitude à mesurer cette opinion. Enfin, on peut hypothétiquement y voir ici une forme de récupération (utilisation du sondage comme argument de valeur), afin d’instaurer “une ordre démocratique“ et amener à un consensus du débat.
L’auteur, dans son article Ce que les sondages font à l’opinion publique, liste sept propositions qui démontrent que le sondage n’est pas représentatif de l’opinion publique. Une de ces critiques nous apparaît particulièrement adapté au contexte : “Le sondage recueille une opinion provoquée, réactive et non spontanée.“, en effet, le sondage ne survient qu’en réaction d’une question délibérément orientée de l’équipe des grandes Gueules, pour rappel “Une responsable de l’UNEF voilée, choquant ?“.
Pour conclure nous reprenons les propos d’Habermas “Jamais le matériel d’un sondage – les opinions d’un échantillonnage quelconque de population – n’a par lui-même, […], valeur d’opinion publique“. Il nous semblerait judicieux d’utiliser un sondage délibératif au sens de James Fishkin “qui défend le point de vue selon lequel la seule opinion digne d’être reconnue en démocratie est celle qui se prononce après une information préalable et un échange d’arguments entre les membres d’un public“. Cela sous tend, utopiquement, que tous les participants soient renseignés sur le sujet discuté et que ce sondage ne soit proposé qu’à la fin de l‘échange d’arguments.
Bibliographie :
BLONDIAUX Loïc, “La Démocratie participative, sous conditions et malgré tout”, MOUVEMENTS n°50, 2007
BLONDIAUX Loïc, “Ce que les sondages font à l’opinion publique”, Politix 10, n°37, p.117-136, 1997
FLICHY Patrice “Une histoire de la communication moderne. Espace public et vie privée”, Paris : La Découverte, 1991
FRASER Nancy, “Repenser la sphère publique : une contribution à la critique de démocratie telle qu’elle existe réellement“ Hermes 21, 2001 p.125-154
HABERMAS Jürgen “L’espace public”, Payot, 1978
ROSANVALLON Pierre “La contre-démocratie. La politique de l’âge de la défiance” Paris : Seuil, 2006
VINCENT Maud “La dégradation du débat public : le forum de l’émission “On ne peut pas plaire à tout le monde””, Hermès 47, p99-106, 2007